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LE TROISIÈME RANG DU COLLIER

tions de Lohengrin à Bruxelles, avec Richter comme chef d’orchestre.

— Si Richter peut gagner quelque argent en cette affaire, et se dédommager de ce qu’il a perdu à cause de moi, je veux bien, dit Wagner, mais seulement à cette condition.

On nous donne aussi quelques commissions pour Paris : Cosima voudrait des confitures, « comme on n’en trouve, dit-elle, que chez les épiciers de Paris » ; elle désire encore que je prenne un abonnement au journal la Poupée Modèle, pour Senta.

Wagner cherche depuis longtemps un certain tabac à priser, particulièrement exquis, que l’on trouvera, sans doute, à « la Civette » ?…

— Car, dit-il, il est vrai que je fume, mais je prise aussi, quelquefois, dans une belle tabatière d’or, comme les anciens marquis… Vous le voyez, j’ai tous les vices, mais avec modération.

Nous ne voulons pas être tristes. Nous avons fait une trop belle moisson de souvenirs et le juste orgueil d’une amitié si haute nous console.

On nous promet, d’ailleurs, des nouvelles fréquentes : Cosima, qui écrit les lettres comme madame de Sévigné, sera ponctuelle et fidèle,