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Page:Gautier - Le Vieux de la montagne, Armand Colin et Cie, 1893.djvu/148

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VII


Dans cette vallée délicieuse, le camp d’Amaury s’étalait à l’aise sur la pente douce d’une prairie, couverte d’anémones et parsemée de bouquets de bois. Les bannières, haut plantées devant les tentes des soigneurs, flottaient mollement, et les somptueuses étoffes dont elles étaient faites, leurs brillantes couleurs, frangées d’or, et richement brodées, enveloppaient d’un frisson joyeux cette ville improvisée.

Les damoiseaux et les chevaliers couraient tout le jour à cheval, escortant la princesse Sybille et les nobles dames qui l’avaient suivie dans ce voyage. On explorait les gorges voisines, on allait à la découverte, sous l’ombre fraîche des térébin-