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Page:Gautier - Le Vieux de la montagne, Armand Colin et Cie, 1893.djvu/69

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jeune homme, frémissant d’émotion, joignit les mains et les tendit vers le ciel, car cela lui parut un signe certain que son vœu serait exaucé.

Dans le clocher neuf, la grosse cloche sonnait la messe, et sa voix sombre dominait le clair carillon des chapelles.

Hugues descendit un escalier tout proche qui donnait accès dans l’église, et il y entra à la gauche du maître-autel. La Basilique, vaste, haute, illustrée de fresques et rutilante de mosaïques, était déjà pleine de fidèles. Les chanoines, rangés à leurs places, entonnaient un chant ; le Patriarche montait à l’autel, et la messe commençait.

À l’autre extrémité de l’église, dans les chapelles ouvertes sur la rotonde qui entoure le Saint-Sépulcre et appartenant aux Grecs, aux Jacobites, aux Syriens, on officiait simultanément, selon les différents rites ; dans quelques-unes, aux sons des trompettes, ou au claquement des symandres de bois ; cela produisait un grand tumulte, mais on y était accoutumé.

Le chevalier écouta la messe avec recueillement, les regards fixés sur un tableau, en mosaïque à fond d’or, qui représentait le Christ bri-