— Viens me voir souvent, n’est-ce pas ? dit-elle.
— Quand je pourrai le faire sans danger, je viendrai.
Il embrassa à plusieurs reprises ses vieux amis et s’en alla avec André Ivanovitch.
— Je vais te conduire à la chambre dans laquelle notre barine couche lorsqu’il vient à la chasse par ici, dit Catherine, c’est lui qui l’a fait meubler et c’est une belle chambre ; seulement remets ta pelisse jusqu’à ce que le feu soit bien allumé, tu pourrais recevoir un froid.
Catherine guida la jeune comtesse vers le premier étage. On y accédait par un escalier de bois qui craquait sous les pieds comme s’il eût voulu se rompre.
Clélia fut enchantée de la chambre ; elle était propre et même coquette, des rideaux de Perse à grandes fleurs cachaient les fenêtres ; une peau d’ours couvrait le plancher de sapin devant le lit et une grande glace très-pure se penchait au-dessus d’une toilette garnie d’une housse pareille aux rideaux.
Le poêle ronfla bientôt et Catherine ayant mis des draps au lit, la jeune fille commença à se déshabiller.
— Aide-moi, dit Clélia à la paysanne.