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les cruautés de l’amour

d’André. Il avait voulu voir si les méchants propos qui couraient étaient fondés.

— Ah ! Ivanovitch ! s’écria-t-il, justement je te cherchais.

— Puis-je t’être bon à quelque chose ? dit André.

— Voici : je voulais te demander si tu consens à ce que je sois le parrain de ton premier-né.

— C’est convenu, dit le jeune homme en serrant fortement la main de son ami.


Un soir que Clélia rentrait à la ferme avec André, Catherine lui tendit une lettre.

— Mon Dieu ! c’est de Pavel, dit-elle en brisant vivement le cachet.

Puis elle lut à haute voix :


« Chère et respectée demoiselle,

« Votre tuteur est mort subitement hier dans la matinée. Le pauvre barine a eu un coup de sang et a quitté le monde sans avoir repris connaissance. Que Dieu reçoive son âme dans le paradis !

« Maintenant vous voilà libre et maîtresse de votre fortune. Vous pouvez rentrer chez vous et ne plus craindre les contrariétés. Mme Prascovia quittera le château aussitôt votre arrivée, à moins que vous n’en décidiez autrement. J’aurai l’hon-