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IX.

GEORGES DE SCUDÉRY.


Scudéry est assurément un très-détestable poète, et un non moins détestable prosateur, il mérite de tout point l’oubli où il est tombé, et il est difficile de rencontrer un fatras plus énorme et plus indigeste que la collection de ses œuvres. — Ce qu’il faut de courage obstiné pour lire de pareilles inepties ne se peut concevoir que par ceux qui ont l’habitude de ce genre de recherches. — Quand je songe à cela, que j’ai lu d’un bout à l’autre l’Alaric, ou la Rome vaincue, j’en ai la chair de poule ! Un poème épique en dix chants, qui n’a que onze mille vers tout au plus, comme le dit dans sa préface, et de l’air le plus dé-