Page:Gautier - Les Grotesques, 1856.djvu/64

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lit : Spes. L’autre est drapée de façon à montrer la moitié de sa gorge ; elle a une main sur sa poitrine, et de l’autre soutient en l’air un plat sur lequel deux petites mains enjolivées de manchettes s’étreignent le plus amicalement du monde. — Au bas est écrit : Fides. N’est-ce pas que cela ferait un admirable frontispice pour quelque obscur traité de théologie sur la présence réelle ou la transsubstantiation, par exemple ? Ces vertus théologales ont un parfum d’allégorie mystique qui ferait à merveille. — Pourtant le livre de Virbluneau n’est pas une dissertation scolastique, bien au contraire, et toute cette construction symbolique sert de cadre à une légende disposée ainsi :


Les
loyalles et
pudicques
amours de
Scalion de
Virbluneau
À
madame de
Boufflers
À Paris
chez Jamet Mettayer
imprimeu du Roy


Au-dessous, dans un cartouche qui forme plinthe, on lit :


Les vœux de foy et d’espérance
Ont en amour grande puissance.


C’est qu’au xvie siècle l’amour ressemblait, à s’y mé-