C’est seulement lorsque les cocons sont entièrement terminés que se fait la libation aux génies titulaires des vers à soie ; dès lors on est partout en fête, les voisins se rendent visite et les vieilles gens font des cadeaux aux enfants, tandis que les « mères des vers à soie » recommencent à songer à leur toilette et à leur coiffure.
Ce document, empreint d’une si grande simplicité, est fort antique ; la sériciculture existait en Chine dès l’an 2602 avant notre ère ; ce n’est que dans la seconde moitié du sixième siècle que la culture de la soie devint une branche importante de l’industrie japonaise.
Le Yo-san-Fi-Rok entre ensuite dans les plus minutieux détails des meilleurs moyens de faire venir à bien les chers nourrissons. Comme les antiques Chinois, ils recommandent aux femmes qui se chargent de l’élevage des vers, de ne plus songer à leur toilette ni à leur coiffure jusqu’au jour où les cocons seront terminés. Ils leur recommandent aussi une parfaite égalité d’humeur : « Il est reconnu, disent-ils, que les vers soignés par des personnes ayant un mauvais caractère réussissent mal. »
Mais voici des renseignements plus sérieux :
Pendant le repos du faucon (c’est le deuxième sommeil des vers), évitez les vents froids et l’hu-