Page:Gautier - Les Peuples étranges, G. Charpentier, 1879.djvu/301

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midité, donnez beaucoup d’espace à la couvée, et n’amoncelez pas la nourriture.

Pendant le repos de la cour (le quatrième sommeil), craignez la pluie et l’humidité, donnez beaucoup d’espace à la couvée et autant de nourriture qu’elle voudra. Gardez-vous d’une chaleur excessive. Et ceci qui nous semble surtout digne d’attention : Lorsque les papillons sont sortis des cocons, séparez les mâles d’avec les femelles (les mâles voltigent, les femelles se tiennent tranquilles). Puis réunissez-les depuis cinq heures du matin jusqu’à une heure de l’après-midi, ensuite jetez les mâles.

Par ce procédé, paraît-il, on obtint une plus grande égalité dans l’éclosion et plus de vigueur chez les élèves.

Les Japonais possèdent plusieurs espèces de vers à soie et les nomment : l’enfant de l’été, l’enfant cendré, le vieil enfant de l’automne, l’enfant au drap d’or, mais ils cultivent presque exclusivement les vers qui donnent des cocons blancs. Il paraît que cette espèce s’acclimate plus difficilement chez nous car nous en élevons peu.

Le ver de la neige, que l’on trouve sur certaines montagnes de la Chine, dans les neiges éternelles, forme un cocon de la grosseur d’un concombre ; le cocon du ver à soie d’eau, qui se tient aussi sous la neige ou sous la gelée blanche,