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LES PRINCESSES D’AMOUR

rir s’écria-t-elle, nous si soigneuses de nos personnes, si délicates, si douillettes ! Comment pourrions-nous nous faire du mal, avec des poignards ou du poison ?… C’est là une chose impossible, qui n’est jamais arrivée.

— Jamais arrivée ! dit Ko-Mourasaki avec un sourire noir, nous n’en finirions pas, si nous contions les histoires de suicides, qui se sont produits, dans l’enceinte seule du Yosi-Wara.

— Vous savez de ces histoires ?…

— Nous en savons toutes.

— Ah ! je vous en prie, racontez-les, dit Petit Papillon avec un air de câlinerie suppliante, moi, je n’en sais aucune.

— Si l’Oiseau-Fleur, notre reine, le trouve bon, je veux bien vous conter ce que je sais, dit Ko-Mourasaki.