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LES PRINCESSES D’AMOUR

vais conseillers du Mikado, et reconquérir les bonnes grâces du maître. L’offense qu’il a subie explique cette folle audace ; mais un tel sacrilège, va le perdre à jamais. Le feu et l’acier, la menace et la violence, autour des palais qui, depuis vingt siècles, sont le vestibule du ciel ! le pieux silence, déchiré par les clameurs et les cliquetis d’armes ! Le Fils des Dieux, attaqué par un homme !

« Malheureuse ! ne vais-je pas, moi aussi, blâmer notre prince ? Non, non, mon souffle est à lui, et le sacrilège serait, de ne pas être, même criminelle, avec lui.

« Ici, au château de Fusimi, nous sommes tout près de Kioto, au cœur même de la guerre.