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LES PRINCESSES D’AMOUR

mée commençaient à ramper, jusque dans les jardins. Les assiégés allumaient leur bûcher, se livraient aux flammes, pour échapper aux vainqueurs.

Le château était comme une tombe murée. Allais-je donc désobéir ?… On jeta une torche enflammée, sous les pilotis de mon pavillon, qui prit feu, craqua. Je descendis, à travers la fumée étouffante.

— Ne pas mourir !…

Je longeai le ruisseau, j’atteignis l’étang, et, détachant une barque, je la poussai vers le milieu. Le feu ne me prendrait pas là, les arbres environnants, pleuraient sur leurs brûlures, les éteignaient.