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LES PRINCESSES D’AMOUR

une lettre terrible : Le daïmio de Kama-Koura, s’oppose absolument à sa libération, et à son mariage avec le prince son fils. La courtisane n’entrera pas au château ; on n’y donnera le nom de fille, qu’à une princesse authentique, descendante d’une famille égale à celle de Kama-Koura. Le prince a juré qu’il ne céderait pas ; mais comme il ne peut rien, sans l’argent nécessaire à la délivrance de sa bien-aimée, il ne se révolte pas ouvertement, n’ayant pas perdu tout espoir de fléchir ses parents.

C’est cette résignation, surtout, qui terrifie la pauvre amante…

— Il ne pense donc pas, gémit-elle entre ses larmes, que le temps, pour lequel il a acheté ma liberté, est épuisé depuis huit jours, que je vais être con-