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LES PRINCESSES D’AMOUR

trainte à exercer mon horrible métier, à me livrer au premier venu. Certes, je serre la mort sur mon cœur avec tendresse quand je vois cela ; mais la mort, c’est aussi la séparation, et quand il viendra pour me chercher, mon bien-aimé pleurera.

Broc d’Or, penchée vers elle, s’efforce de l’apaiser.

— Le Seigneur Yamato a ajouté quelques lignes à la lettre du prince, dit-elle ; il nous assure, que lui, qui a causé le mal, fera tout pour le réparer. Si nous parvenons à gagner un peu de temps, il a un projet qui, réussissant, nous sauverait. Le prince est captif dans le château de son père ; mais Yamato est libre, et agit.

— Que veux-tu qu’il fasse ? il arrivera