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LES PRINCESSES D’AMOUR

son maître. J’affrontais sa colère, résigné à la subir ; j’expiais mes crimes, sans murmurer, la punition était trop juste, l’exil bien mérité. Mais si j’osais reparaître, c’était poussé par le désir de réparer le mal que j’avais fait, si cela était possible… Enfin sache-le, je suis près de toi, avec la permission du prince et, même, la princesse consultée, a donné son consentement… Seulement la confiance en ton complice n’étant pas sans borne, on m’a fouillé… Si j’avais eu sur moi la lettre de ton adorable amie, tout était perdu !… Mais j’avais prévu cela !…

— Où veux-tu en venir, avec ton bavardage ? Tu pétris mon cœur endolori, comme une pâte à gâteau ; tu me fais mal, ton rire sonne comme une cloche, rouillée par une pluie de larmes. Quel