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LES PRINCESSES D’AMOUR

Et il découvrit deux courts poignards, cachés dans les plis de sa ceinture.

— Pourquoi, seigneur, demanda l’hôte, désirez-vous voir les Soshis[1] avant de leur parler ? Pensez-vous reconnaître quelqu’un d’entre eux ?

— Non, dit Yamato. J’ai vingt-cinq ans. Je comptais donc trois ans, à l’époque de la révolution, et je n’avais pas encore l’honneur de fréquenter les guerriers. Je voudrais les apercevoir, pour tâcher de deviner à quels clans ils ont appartenu, afin d’éviter, dans mes paroles, tout ce qui pourrait les blesser.

— Venez, alors, dit le vieillard en faisant glisser un panneau dont le bois humide résista un peu.

L’auberge était plus grande qu’on ne

  1. Braves.