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LES PRINCESSES D’AMOUR

Hana-Dori, très surprise, se recula un peu.

— Hélas ! dit-elle, est-ce que ce jeune homme, si beau en apparence, et vers lequel toute mon âme volait, serait ivre, ou privé de raison ?

Il revenait un peu à lui.

— Je ne suis pas fou, dit-il, mais extasié devant votre beauté. Pardonnez-moi, princesse, si je me suis mal exprimé. J’ai dit la vérité, cependant. Je suis parti du château de Kama-Koura, quittant à regret ma chambre d’étude, pour aller voir un daïmio, très savant, et l’on m’a conduit ici, dans son palais.

Elle se leva brusquement, toute pâlie et tremblante.

— Où donc croyez-vous être, seigneur ? s’écria-t-elle. On vous trompe,