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LES PRINCESSES D’AMOUR

joyeux Yamato avait imaginé cette fable invraisemblable du manuscrit inédit. L’histoire du Bouddha, qu’on lui avait fait lire dans la maison de thé, repassa dans son esprit, et il n’eut aucun doute sur le lieu où il se trouvait.

Il se leva pâle et irrité.

— On m’a trahi ! s’écria-t-il. On s’est indignement moqué de moi, en me traitant comme un enfant entêté… Mais croit-on, vraiment, qu’on réussira à m’amuser, par force ?

L’Oiseau-Fleur, très digne, debout, dans les plis superbes de son manteau qu’elle serrait autour d’elle, regardait le jeune homme avec tristesse.

— Mon seigneur, dit-elle, je ne comprends que confusément ce qui vous arrive ; mais il me semble qu’il n’y a pas