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LES PRINCESSES D’AMOUR

de raison de vous trop irriter, puisque vous vous apercevez du piège, assez à temps pour y échapper. Je puis vous aider à sortir de ce lieu d’infamie, puisque vous n’y êtes pas de votre plein gré, sans que vous soyez vu de vos compagnons ; de cette manière, ce sont eux qui seront bafoués, et vous pourrez rire, en retournant à vos chères études, de leur déconvenue. Pour moi, je ne vous demande qu’une faveur, c’est de me croire, en tout cela, parfaitement innocente.

— Innocente ! Voilà un mot qui ne vous convient guère, dit-il avec une expression de douloureux mépris.

— Prince, vous avez tort de me juger sans me connaître… Ce qui pour vous n’est qu’une aventure insignifiante, est