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Page:Gautier - Lettre à la présidente, voyage en Italie. 1850.djvu/16

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jambes des marionnettes, au moment de la pâmoison.

À Sesto Calende, j’ai vu de pauvres poules si souvent cochées par des coqs trop nombreux, qu’elles avaient le dos entièrement déplumé, le croupion à vif, et allaient se mettre d’elles-mêmes à la broche, pour échapper à ce martyre. Car, ô Présidente, si tu étais seulement grimpée vingt-deux fois par minute, et cela depuis trois heures du matin jusqu’à huit heures du soir, peut-être trouverais-tu que c’est de trop. Il est vrai que les femmes n’ont pas les mêmes idées que les poules ; celles-ci portaient d’ailleurs une seule plume au cul, pour la commodité des jeunes gitons d’auberge, qui, lorsqu’ils voient une calèche anglaise, vont la leur arracher et la trempent dans la petite bouteille d’huile attendant l’événement.

À Milan, nous avons eu ascension dans la flèche de la cathédrale, vit de neige