Mon petit croquis est donc tout ce qui reste de cette charmante créature.
Lorsque nous montâmes, en 1845, sur le bateau à vapeur de Stora pour retourner à Marseille, après avoir trois mois parcouru l’Afrique française, nous jetâmes aux côtes qui se dessinaient à l’horizon ce regard mélancolique qui s’attache aux objets qu’on n’espère plus revoir et dont on voudrait fidèlement garder l’empreinte. Bien souvent, depuis, nous avons regretté cette vie étrange où la civilisation se mêle à la barbarie dans une proportion si pittoresque ; nous nous sommes rappelé ces belles nuits passées sous la tente, ces longues routes à cheval, ces excursions à la suite de notre vaillante armée jusqu’aux sommets lointains du Djurjura. Plus d’une fois, nous avons refait, avec l’architec-