que de se casser le cou : Quod non fecerunt Gothi, hoc fecerunt Scoti. Imitation d’un jeu de mots semblable fait contre les Barberini de Rome, qui se taillèrent un palais dans trois arcades du Colysée : Quod non fecerunt Barbari, hoc fecerunt Barberini. Il est vrai que les merveilleuses figures ainsi volées sont au Musée britannique, où l’on peut les admirer en revenant de visiter le Tunnel et la brasserie de Barclay-Perkins. Mais comme ils doivent avoir froid dans la brume de l’Angleterre, ces nobles marbres habitués à l’air tiède de l’Attique, et regretter le rayon rose du soleil couchant qui semblait faire couler la pourpre de la vie dans leurs veines de pentélique !
À chaque angle du fronton, il reste une figure, un torse d’homme et un corps de femme, fragments du poëme déchiré. La tête manque à ces deux cadavres de statues frustes, dégradées, mutilées, mais dont l’impérissable beauté a survécu à tant d’outrages et se fait deviner par deux ou trois lignes d’une tournure à désespérer tous les sculpteurs modernes. Ces figures isolées et tronquées ont l’air de pleurer leurs compagnes absentes, et de chanter sur les ruines les nénies de l’abandon.
Une frise de quatorze métopes, divisée par quinze