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croît que sur l’Acropole, et dont le nom m’échappe ; j’aurais bien voulu la rapporter délicatement pliée dans une feuille de vélin, mais elle ne fleurit qu’au printemps, et quatre mois de soleil avaient calciné cet âpre rocher, plus aride que la pierre ponce.



II

LE TEMPLE DE LA VICTOIRE APTÈRE

Lorsqu’on gravit la rampe semée de marches disjointes et interrompues qui mène de la porte découverte par M. Beulé à la façade des Propylées, et qu’on arrive, à travers les quartiers de marbre, les excavations et les déblais mêlés de crânes et d’ossements humains, à peu près à moitié de la montée, on a le piédestal de la statue d’Agrippa à sa gauche, et le temple de la Victoire Aptère à sa droite ; les parois du rocher, recouverts de murs de soutènement, forment terrasse et dessinent deux ailes encadrant l’escalier.

Avant que cette entrée eût été déblayée (elle ne