Page:Gautier - Mademoiselle Dafne - recueil 1881.djvu/21

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que tout le bas baignait dans une ombre bleue et froide.

Le palais s’élevait sur une grande terrasse à balustres de marbre divisés par des acrotères supportant des statues mythologiques tortillées dans le goût du Bernin et de son école. Des niches creusées dans les murs de soutènement contenaient aussi des figures frustes retirées des fouilles par les anciens propriétaires de la villa, et des fragments de bas-reliefs y étaient encastrés.

Un escalier de marbre séparait la terrasse et montait entre les deux substructions par larges paliers. D’un des coins de la balustrade, comme un tapis d’un balcon, s’échappait une immense nappe de lierre qui rompait heureusement les lignes horizontales de l’architecture.

Au haut de l’escalier s’élevait, en recul, le palais avec sa corniche d’une forte projection, ses grandes fenêtres aux frontons échancrés et triangulaires alter-