Page:Gautier - Mademoiselle Dafne - recueil 1881.djvu/65

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trave étaient d’un corinthien pur ou composite et avaient les dimensions prescrites par Vitruve.

Une brèche s’ouvrait dans un coin de la salle, vestige d’une porte dont le chambranle de marbre s’était écroulé. Supposant avec logique qu’une porte doit toujours conduire quelque part, Lothario franchit le seuil et rencontra un escalier qui semblait descendre dans les entrailles de la terre et qui conduisait à un caveau voûté, sans doute le trésor, car des caisses, dont le bois avait pourri et qui ne se tenaient que par leur garniture et leurs clous de bronze oxydé, avaient du contenir des pièces d’or et d’argent ; mais elles avaient été effondrées et vidées depuis longtemps.

Un autre escalier se présenta, faisant dans l’intérieur des massifs de maçonnerie de capricieuses circonvolutions. Les marches rendues inégales ou descellées par les infiltrations des eaux, chancelaient