Page:Gautier - Portraits et Souvenirs littéraires, 1875.djvu/102

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la croupe tortueuse du diable ; et pourtant qu’elle était bonne et facile aux erreurs, aux égarements, aux fautes même qui pouvaient donner la passion pour excuse ! comme elle savait distraire une douleur parfois méritée, en jouant autour du cœur avec sa vive et tendre causerie ! Que souvent elle nous a consolé dans nos défaillances d’artiste, dans nos découragements de poëte par un de ces mots sentis, par un de ces éloges qui relèvent ! Que d’heures pesantes elle nous a rendues légères ! Que de fois nous sommes sorti joyeux après être entré chez elle abattu et triste ! Vous doutiez de votre esprit, elle vous renvoyait spirituel ; vous vous croyiez épuisé, tari, sans idées, elle vous en faisait naître mille.

Nous ne parlerons pas du Lorgnon, des Contes d’une vieille fille à ses neveux, de Monsieur le