Page:Gautier - Quand on voyage.djvu/92

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ment tout à l’entour : c’est l’étrier (el estribo) ; les toreros poursuivis trop vivement par la bête posent le pied sur ce rebord pour franchir la barrière et sauter dans le couloir qui sépare du public le terrain des courses ; — l’autre paroi du couloir est formée par une forte cloison haute de huit pieds, garnie de barres de fer scellées de distance en distance, et soutenant une corde transversale où s’appuient les spectateurs du premier rang. À partir de là, les gradins s’élèvent circulairement sur une pente assez inclinée pour permettre de voir l’arène de toutes les places ; les loges, dessinées par les poteaux soutenant le toit des places couvertes, sont pratiquées derrière ces gradins qu’elles dominent.

Quatre portes s’ouvrent dans la circonférence de la place ; par l’une, s’élancent les taureaux ; par l’autre, débouche la cuadrilla : par la troisième, sortent les chevaux de remonte ; par la quatrième, on entraîne les victimes.

Nous demandons pardon à nos lecteurs de ces détails ; on a tant de fois raconté les courses de taureaux, que c’est presque aujourd’hui tomber dans le lieu commun que d’en parler ; mais peut-être cette courte description ne sera-t-elle pas inutile ; elle ravivera les souvenirs de ceux qui ont assisté à des courses, et fera plus