quérir cet or si désiré. Accompagné de Loge, il descend vers le royaume ténébreux où les gnomes forgent sans cesse les métaux. Il a bientôt raison du Nibelung possesseur de l’or qui a déjà assujetti tous les noirs forgerons, et il l’entraîne avec ses trésors sur la montagne des dieux.
Mais il reste encore au Nibelung dépouillé l’anneau tout-puissant ; il le serre entre ses doigts dans un espoir suprême : c’est en vain ; Wotan le lui arrache, et laisse ensuite le nain libre de retourner vers les entrailles du monde.
Le vaincu se dresse alors, plein de fureur et de désespoir.
— Que cet anneau soit maudit à jamais, crie-t-il ; malheur au possesseur de l’or ; que celui qui ne l’a pas, le convoite avec rage ; que celui qui le possède, le garde dans les angoisses de la peur… Maudit ! Maudit !
Et il replonge dans la nuit de Nibelheim.
Fréïa est revenue, et avec elle la joie et la jeunesse ; les géants entassent devant elle l’or