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parsifal

dernière fois, peut-être, qu’il le réconforte aujourd’hui, celui qui peut se réjouir de ses actes, que le repas soit renouvelé pour lui, il peut approcher de la table sainte et recevoir le don suprême.

Des voix d’adolescents répondent à mi-hauteur de la salle :

— Comme jadis avec mille douleurs, son sang a coulé pour l’humanité pécheresse, que mon sang soit versé avec un cœur joyeux pour le héros sauveur, que ce corps qu’il a offert pour notre rachat, vive en nous par sa mort.

Et des voix d’enfants reprennent tout en haut de la coupole :

— La foi vit, la colombe plane, doux messager du Sauveur, buvez le vin qui coule pour vous et mangez le pain de vie !

Des écuyers et des frères servants entrent alors, soutenant la litière sur laquelle le roi Amfortas est étendu. Des enfants s’avancent portant une châsse, recouverte d’une étoffe