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Page:Gautier - Souvenirs de théâtre d’art et de critique.djvu/54

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pour révêtir celle d’un autre. Outre la connaissance profonde des deux langues, il faut toujours de l’esprit et quelquefois du génie pour être un bon traducteur ; c’est pourquoi il y a si peu de bons traducteurs. — M. Massé Egmont a traduit tous les passages difficiles passés ordinairement par les traducteurs et plusieurs contes inédits, ce qui fait de cette traduction une œuvre entièrement nouvelle.

Les vignettes de M. Camille Rogier complètent admirablement bien le travail de M. Egmont. Après avoir lu l’un et regardé l’autre, on peut dire que l’on connaît Hoffmann. M. Camille Rogier semble avoir dérobé à Jacques Callot le spirituel caprice de sa pointe, et à Westall tout le moelleux et le vaporeux de ses plus délicates compositions. Ces vignettes entourées d’un encadrement assorti font de ces deux volumes deux véritables bijoux que tout le monde voudra placer dans sa bibliothèque.

Deux volumes d’une exécution aussi parfaite et qui vont bientôt paraître couronneront dignement cette belle publication.