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Page:Gautier - Théâtre, Charpentier, 1882.djvu/352

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Barbara, la suivante, gagnée par Santa-Croce, et qui croyait servir les amours de sa maîtresse, l'a rejointe toute repentante de sa faute, dont elle a obtenu le pardon.

Cinquième tableau

Un site montagneux. Ravin profond où se jette un torrent traversé par un pont. À droite et à gauche, sentier taillé dans le roc. Sur le devant, une locanda.

Un cortège nuptial descend de la montagne sur laquelle s’étagent pittoresquement des groupes de jeunes filles et de jeunes garçons. Beppo et Marietta, le plus joli couple du village, se marient, et la noce se fait à la locanda. Gemma, Massimo, Angiola, Barbara, précédés de Giacomo déguisé en pifferaro, tombent au milieu des danses et sont joyeusement accueillis. — Barbara dit la bonne aventure aux jeunes filles ; Giacomo joue de la musette ; Massimo et la jeune comtesse exécutent une danse des Abruzzes, et Bonifaccio, grand imbécile du village, est lutiné par les enfants, qui se moquent de lui.

Santa-Croce, suivi de ses acolytes, arrive et reconnaît Gemma sous ses habits de paysanne ; il arrête sur elle ses yeux fascinateurs et la contraint de venir se ranger à côté de lui. Massimo cherche à s’y opposer, mais le marquis déploie le contrat de mariage et dit qu’il vient reprendre sa femme comme il en a le droit ; déjà il entraîne Gemma vers le sentier de la montagne. Massimo prétend que c’est un imposteur, un sorcier, et ameute les paysans. — Une lutte entre ceux-ci et les affidés du marquis s’engage ; Massimo arrache l'épée de l’un d’eux et court par le sentier opposé pour barrer le passage à Santa-Croce, qui dépose Gemma sur un quartier de