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SCÈNE II

Le chef des pandours et ses hommes cherchent Yanko et fouillent le camp ; leurs recherches sont vaines, car celui qu’ils cherchent est devant eux, déguisé. L’officier pandour, fatigué de sa course inutile, s’assoit près d’une table et ordonne à Vassilia de lui servir à boire ; la jeune fille lui obéit. Charmé de sa bonne grâce, il la prie de danser, et, comme elle s’excuse sur ce qu’elle n’a pas de musique, il lui désigne Yanko, qui tient à la main le violon du musicien dont il a pris les vêtements. Le bandit est obligé de jouer et Vassilia, en exécutant son pas, verse à boire au pandour, dont elle veut endormir la vigilance.

SCÈNE III

Yamini, prévoyant que sa rivale a caché Yanko chez les tsiganes, arrive et promène partout ses regards soupçonneux. Plus clairvoyante que le chef des pandours, elle reconnaît le bandit sous le vieux chapeau et la cape du musicien bohême. Malgré les supplications de Vassilia, elle réveille le pandour endormi la tête sur la table, et lui désigne Yanko, qui se sauve, mais est bientôt repris ainsi que les hommes de sa troupe, auxquels il avait donné rendez-vous dans le camp bohémien. Vassilia, désespérée, objecte en vain les devoirs de l’hospitalité et le droit d’asile, Yamini répond qu’elle est reine et qu’on doit lui obéir. Les bandits et leur chef sont amenés, les poings liés de cordes. L’officier de pandours triomphe.