Page:Gautier - Théâtre, Charpentier, 1882.djvu/379

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de Parabhritica et de Tchatourica, ses amies, s’avance modestement jusqu’au pied du trône.

La reine s’inquiète de l’arrivée de cette jeune femme. Madhavya conduit Sacountalâ devant le roi, qui paraît surpris en la voyant.

Mais Durwasas, qui est entré avec les autres ermites, se place à coté du trône, et, par des gestes conjurateurs, augmente la folie du roi et l’empêche de reconnaître Sacountalâ.

La pauvre jeune femme se prosterne devant le monarque, puisse relève lentement, lui pose les mains sur les genoux et lui offre sa figure en pleine lumière. Le roi s’incline, regarde attentivement, et fait signe que cette femme lui est inconnue.

Marques de joie de la reine Hamsati, qui s’alarmait de la beauté surhumaine de Sacountalâ, et qui craignait en elle une rivale venant faire valoir des droits à l’amour du roi.

Sacountalâ, confuse, se relève et va se réfugier dans les bras de sa gouvernante, qui lui murmure un conseil à l’oreille.

La reine cherche à persuader au roi qu’il faut chasser cette femme.

Sacountalâ, d’après le conseil que vient de lui donner Gautami, essuie ses larmes, et répète la scène du bois sacré. Elle veut lui montrer la bague qu’il lui a donnée ; mais la bague est perdue. Désespoir de Sacountalâ.

Au même instant, Durwasas fait un nouveau geste de conjuration, afin de neutraliser l’effet que peut produire cette scène sur la mémoire du roi.

Décidément, Douchmanta ne connaît pas Sacountalâ, Hamsati triomphe et veut renvoyer cette intrigante, cette femme qui vient poursuivre, jusque sur le trône, un prétendu amant.

Sacountalâ lève fièrement la tête, et fait comprendre à Hamsati que c’est elle qui est la reine, mais que, puisque le sort est contre elle, elle va s’éloigner.