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Page:Gautier - Théâtre, Charpentier, 1882.djvu/378

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dans la tristesse. Ne sachant comment distraire le roi, le favori Madhavya prend sa guitare ; aux premiers accords, les femmes se lèvent lentement et exécutent les danses favorites du roi. Mais celui-ci ne prête à ces divertissements qu’une attention machinale, comme celle d’un fou regardant un spectacle dont il ne comprend plus le sens.


SCÈNE II

La danse finie, le roi quitte son divan, et se promène d’un air distrait au milieu de ses femmes. En vain Madhavya, son favori, lui fait remarquer leur beauté. La reine, à son tour, reproche au roi son indifférence et sa froideur ; ce dernier ne paraît pas entendre Hamsati. Le favori essaye de calmer la reine, en lui assurant que ce n’est pas l’amour qui a ainsi frappé le roi, mais une profonde mélancolie, et qu’il faut le distraire et non le quereller.

Hamsati se rend à ses conseils, et se montre aussi aimable qu’elle était hautaine et impérieuse tout à l’heure. Elle invite ses femmes à danser.


Divertissement

SCÈNE III

Après la danse, on vient annoncer au roi que des étrangers demandent à être introduits auprès de lui.

Le roi fait signe qu’on les laisse entrer.

Sacountalâ, accompagnée de Canoua, le vertueux ermite, des brahmatcharis, de Gautami, de Priyamwada, d’Anousouya,