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Page:Gautier - Théâtre, Charpentier, 1882.djvu/86

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Scène VIII

Le foyer de la danse de l’Opéra.
LA ROSIMÈNE, LE COMMANDEUR, LE CHEVALIER, M. DE VAUDORÉ, L’AVERTISSEUR.
LA ROSIMÈNE.

Cet imbécile de Champagne qui n’a pas mis d’eau dans mon arrosoir !… J’ai manqué choir en faisant des battements. Ma place était claire et luisante comme un parquet ciré !

M. DE VAUDORÉ.

Je ferai bâtonner ce drôle en rentrant.

LE CHEVALIER.

Mademoiselle Rosimène est mise avec un goût exquis.

LA ROSIMÈNE.

Ma jupe coûte mille écus. M. de Vaudoré fait bien les choses.

LE COMMANDEUR.

Nous irons souper chez vous après le ballet. J’ai envoyé ce matin une bourriche de gibier et la recette pour les cailles à la Sivry.

LA ROSIMÈNE.

Ah ! j’adore le gibier.

LE CHEVALIER, à part.

Elle adore tout !

LA ROSIMÈNE.

Je ne suis pas bégueule comme Célinde, moi ; je mange et je bois, c’est plus gai.

LE COMMANDEUR.

À propos… que devient Célinde ?