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Page:Gautier - Une larme du diable.djvu/33

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quent la messe ; cela me donnera prise sur elles.

ALIX.

Je n’achèterai rien à ce marchand ; je lui trouve quelque chose de faux dans la physionomie.

SATANAS, un peu plus loin en jongleur.

La coquetterie a manqué son effet, essayons de la curiosité ; c’est par ce moyen qu’autrefois je suis venu à bout d’Ève la blonde. Mesdames et messieurs, entrez, entrez, entrez ; c’est ici et non autre part que l’on trouve véritablement les sept merveilles de la nature. Pour un pauvre sol marqué vous verrez autant de bêtes étranges et curieuses que n’en vit onc Marc-Paul en ses voyages, telles qu’oriflants, caprimulges, coquesigrues, cigales ferrées, oisons bridés, caméléons, basilics, dragons volants, singes verts, licornes, ânes savants et autres, tout ainsi qu’ils sont portraits sur la pancarte ci-contre. Entrez, entrez, entrez.

BLANCHEFLOR.

Cela doit être bien curieux !

ALIX.

Ne nous arrêtons pas ; tout le monde est déjà entré dans l’église.