Page:Gautier Siraudin - Un voyage en Espagne.djvu/21

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

don Ramon n’était pas chez toi, c’est vrai, mais je l’aperçois qui s’achemine de ce côté.

PABLO.

C’est sans doute vous qui l’attirez ?

ROSINE.

Le voilà… Prends bien garde à ne point bavarder. Tu sais que le parti christino ne badine pas…

Elle baisse son voile.




Scène II.


D. RAMON, PABLO, ROSINE, sortant.
D. RAMON.

Quelle jolie taille… quel pied mignon !… Dis-moi, Pablo, quelle est cette femme ? Tu me semblais en conversation fort animée avec elle.

PABLO.

Chut ! c’est mon infante, ma duchesse, mon idole… J’en suis fou !

D. RAMON.

Sans doute quelque servante qui aura pris la basquine et l’éventail de sa maîtresse ?

PABLO.

Fi donc !… Pour qui me prenez-vous, seigneur don Ramon de la Cruz ?

D. RAMON.

Je te prends pour un imbécile ; si tu crois que je suis dupe de ta fatuité… Cette femme… est attachée au service des gens de la reine… je m’y connais… Elle est venue te demander des renseignemens sur les mouvemens carlistes qui se font dans les environs.

PABLO.

Je vous jure…

D. RAMON.

Ne jure pas…

PABLO.

Si fait, je vous jure… que cette femme ne m’a de-