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Page:Gautier Siraudin - Un voyage en Espagne.djvu/22

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mandé aucun renseignement sur les mouvemens carlistes qui se font dans les environs… (À part) Comme ça, je ne mens pas…

D. RAMON.

Très-bien !… Dans tous les cas, tu es averti, Pablo… ne t’avise point d’être bavard… Le parti carliste ne badine pas…

PABLO.

Ah ! seigneur don Ramon, il n’est pas, dans toutes les Espagnes, d’homme plus dévoué…

D. RAMON.

C’est bon… c’est bon !… Mais voici Catalina… Laisse-nous.




Scène III.


D. RAMON, CATALINA.
D. RAMON.

Catalina ! vous avez beau venir à l’heure exacte, il me semble que vous n’arrivez jamais… Les minutes sont des siècles, loin de vous…

CATALINA.

Toujours galant !…

D. RAMON.

Non ; toujours amoureux !

CATALINA.

Et toujours aimé, pour notre malheur à tous deux !

D. RAMON.

Dites pour notre bonheur !

CATALINA.

Hélas ! non ! À quoi sert de s’aimer, quand il faut vivre loin l’un de l’autre ? Mon frère est toujours inflexible.

D. RAMON.

Cependant, ma noblesse vaut la sienne.

CATALINA.

Sans doute. Mais il ne s’agit pas de cela. Je suis