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Page:Gautier Siraudin - Un voyage en Espagne.djvu/97

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D. INIGO.

Dans deux heures…

RENIFLARD.

Pourquoi attendre deux heures !… Tout de suite… j’aime mieux cela…

D. INIGO.

Dans deux heures, vous serez…

RENIFLARD.

Fusillé… Très-bien !

D. INIGO.

Non, pendu !

RENIFLARD.

Pendu !… Je réclame… Ah ! non… pas pendu ! Je veux être fusillé !… fichtre ! Il n’est pas convenu qu’on me sauvera de la corde.

D. INIGO.

Nos lois militaires s’opposent à ce qu’on vous fasse l’honneur d’être fusillé… Vous n’avez pas été pris les armes à la main…

RENIFLARD.

Ah ! je suis un homme perdu… ou plutôt pendu !… J’en appelle…

D. INIGO.

C’est inutile !




Scène X.


les mêmes, D. BENITO, suivi de ses hommes.


RENIFLARD.

Oh ! Rosine !… Rosine… viens à moi !… (On entend un bruit de tambour, de pas, de chants.)

CHŒUR.

    Véritables fils de la gloire,
        Ce pays
      Est par nous conquis,
        Soumis,