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Page:Gavarni - Grandville - Le Diable à Paris, tome 1.djvu/22

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La matière serait-elle vaincue, quand l’esprit ne la conduit pas ?

Qu’estimerait-on les jeux du cirque en des temps où le plus fort ne trouve d’emploi que dans les baraques de saltimbanques ?

Les autorités du lieu se rassemblèrent, et il fut décidé qu’on ferait de son mieux pour recevoir Sa Majesté le Diable.

Tout ce qu’il y avait de peintres et de décorateurs, de tapis et de tapissiers, fut mis en réquisition pour orner la salle, d’ordinaire assez nue, dans laquelle se tenaient, à leur arrivée, — en attendant qu’on leur assignât une destination définitive, — les âmes qui avaient passé de vie à trépas, et le débarcadère de l’enfer se trouva ainsi converti, vu l’urgence, en une salle de trône.

centrer

Pendant les quelques instants qui avaient précédé l’heure désignée pour l’ouverture de la séance on s’arracha coiffeurs, modistes et cordonniers. Les conseillers infernaux les maréchaux les officiers généraux, avaient revêtu leurs plus beaux uniformes, tandis que mesdames les conseillères, les générales et les maréchales, qui, bien entendu,