Page:Gay - Albertine de Saint-Albe, Tome I.djvu/212

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confiance on apprend qu’on est aimée ! Je respirais à peine, et je rougissais comme si Léon eût été là. Dans une lettre, il confiait à sa tante le tendre intérêt que je lui avais inspiré. Il me croyait de l’éloignement pour le mari qu’on me destinait. Dans une autre, il la priait de me sonder sur mes véritables sentimens : « Arrachez-la à des nœuds mal assortis, son bonheur est peut-être attaché au mien ? » Enfin dans la dernière : Albertine est aux eaux ! J’ai craint d’abord que ce ne fût pour sa santé. Elle accompagne sa belle-sœur ; vous ne savez pas le mal que vous me faites avec ce nom de belle-sœur. Au reste, je n’aime pas qu’Albertine se montre à tant d’adorateurs. Je suis inquiet de ce voyage ; je le suis au point de me croire ja-