Page:Gay - Albertine de Saint-Albe, Tome I.djvu/213

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loux. Apprenez-moi tout ce qu’elle fait, dites-moi si elle y est gaie, si elle y est triste ? Pourquoi n’avez-vous pas été de cette partie ? Vous aimez la dissipation. Mes lettres vous auraient trouvée près d’elle, et je serais plus heureux. »

Après cette lecture, je ne pouvais plus douter de la passion que j’avais inspirée à Léon. Je jouissais d’apprendre qu’il était sans cesse occupé de moi, et dans le plaisir, que j’en ressentis, je me décidai à ne plus dissimuler avec madame de Genissieux. Je trouvais une sorte de douceur à parler de mes peines à la tante de Léon ; il me semblait que prendre la même confidente était comme un accord secret entre nous deux. Elle revint, et, sans hésiter, je lui dis tout ce qui se passait dans