Page:Gay - Albertine de Saint-Albe, Tome I.djvu/220

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À Mademoiselle Albertine de Saint-Albe.

« Ma sœur m’a appris votre retour à Saint-Marcel. J’étais au moment de jouir du bonheur de vous revoir, ma chère Albertine ; mais il s’est élevé une difficulté depuis la nomination de mon père. Un homme puissant à qui l’on avait promis la place d’inspecteur pour un de ses parens, la réclame aujourd’hui, et nous menace de destitution. Il a du crédit, et mon père n’a que son bon droit ; cela ne suffit pas, il faut aller le défendre. Je dois partir pour Paris, ou bien il perdra sa cause ; mais je ne me croirai autorisé à faire ce voyage, que lorsque vous me l’aurez permis. Mon père qui connaît les sentimens