Page:Gay - Albertine de Saint-Albe, Tome I.djvu/253

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ne pourrait-elle pas lui préférer Léon ? — Albertine connaît ses devoirs ; son sort est fixé, et elle remplira sa promesse avec la certitude d’être heureuse. — Voilà ce qui vous abuse, reprit madame de Genissieux qui ne pouvait plus dissimuler son mécontentement. Léon adore votre nièce et en est aimé ; elle a de l’aversion pour son prétendu, entendez-vous, mon cher voisin ; oui, oui, de l’aversion, ne vous y trompez pas. — Si je pouvais soupçonner Albertine d’une pareille perfidie… — Où est la perfidie, Monsieur ? les mouvemens du cœur dépendent-ils de nous ? Albertine a reconnu la supériorité du mérite… — Albertine ne peut changer ce que j’ai résolu, elle m’obéira ; je la connais, et je la crois incapable de s’être