Page:Gay - Albertine de Saint-Albe, Tome I.djvu/254

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amourachée d’un homme qui, lui-même, est lié par des engagemens… Pardon, Madame, je m’emporte, et c’est fort inutilement, car mon parti est pris. Cessons donc un pareil entretien, et que la force des circonstances apaise votre courroux, et soit mon excuse.

Madame de Genissieux, radoucissant le ton, se plaignit d’une tyrannie qui empêchait toute espèce de discussion, et supplia M. de Saint-Albe de ne pas aller si vite, et de consulter un peu plus l’inclination de sa nièce, puisqu’il en était encore temps. « Plus d’un mariage, projeté comme celui-ci, a été rompu, disait-elle, vous ne l’ignorez pas. Interrogez Albertine, et surtout, croyez ce que je vous ai dit. — Que je consulte Albertine ? un enfant,