Page:Gay - Albertine de Saint-Albe, Tome I.djvu/259

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t-il, vous êtes venu trop tard. Je respecte infiniment votre famille, et je me tiens honoré de votre demande ; mais ma nièce épousera mon filleul Adrien. Elle l’a accepté ; il l’aime, et sa mère mourante a reçu leurs sermens. Rien ne peut nous engager à manquer à notre parole : vous avez votre façon de penser, et nous avons la nôtre. — Quoi ! Monsieur, le bonheur de mademoiselle votre nièce ne vous paraît d’aucune considération ? Vous la sacrifiez à de vains scrupules ? Mais, enfin, permettez-moi de vous dire qu’elle est sa maîtresse, et qu’elle peut disposer de son sort. Mon Dieu ! dit-il en se contraignant, voyez celui que vous lui préparez. Révoquez un arrêt si cruel, et ne condamnez pas votre nièce à un malheur certain.