Page:Gay - Albertine de Saint-Albe, Tome I.djvu/260

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— Voilà bien un propos d’amant ! souffrez que j’en fasse la remarque. Albertine peut avoir eu un instant d’égarement, mais je la connais ; revenue de son erreur, elle remplira ses devoirs, rien ne peut l’en affranchir. »

Ils disputèrent encore quelque temps, et, mon oncle termina ainsi l’entretien : « Renoncez à un projet qui ne peut réussir ; quelque flatteuse que soit pour nous votre démarche, je m’engage à ne jamais la révéler. Ne songez plus à une personne qui ne peut vous appartenir, et croyez à l’estime et à la reconnaissance de votre serviteur. »

Léon était indigné : il fut plus d’une fois sur le point de témoigner son dépit ; mais il fallait ménager l’oncle d’Albertine. Il se contint, et