Page:Gay - Albertine de Saint-Albe, Tome I.djvu/27

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à nous excuser à nos propres yeux.

L’heure de la chasse étant arrivée, le château se remplit de chasseurs : on n’entendait plus que le bruit du cor, des chiens et des chevaux, et mon pauvre frère parut oublié.

Je ne suivais point mon oncle dans ces parties de plaisirs. Seule de femme dans le château, il était peu convenable de m’y voir figurer. Je restais pour surveiller les apprêts du dîner, affaire essentielle dans la vie d’un chasseur, et de la plus haute importance dans l’esprit de mon oncle.

J’étais quelquefois honorée de la visite de deux de nos voisines : elles étaient grandes parleuses, m’entretenaient souvent de leurs parens de Paris, et ne formaient des vœux