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CHAPITRE XXIX


Après le Concile du Vatican. — Affaires de Port-Royal ; Mgr Maret, l’abbé Fuzet, le Père Hyacinthe. — Travaux et publications relatifs à Port-Royal depuis 1890. — Fin des Sœurs Sainte-Marthe et des Frères Saint-Antoine. — L’avenir du jansénisme.

Le 18 juillet 1870, le jour où l’infaillibilité fut proclamée à Saint-Pierre de Rome au milieu des éclairs et du tonnerre, est aux yeux de certains catholiques la date célèbre entre toutes ils en feraient volontiers le point de départ d’une ère nouvelle, analogue à l’hégire des musulmans ou à l’ère républicaine de 1792, et les événements qui suivirent, la guerre franco-allemande, le retrait des troupes françaises qui protégeaient Rome, la perte du pouvoir temporel et la dislocation du concile ne seraient pas de nature à refroidir leur enthousiasme. Dans l’état actuel de l’Église, il est bien certain que le concile du Vatican est le dernier des conciles généraux, et que le Saint-Siège n’aura jamais la pensée d’en convoquer un nouveau. Les conciles ont été reconnus par les Pères de 1870 des rouages absolument inutiles, et leur autorité n’est même pas mentionnée dans le serment antimoderniste exigé par Pie X. Mais il n’y a pas lieu d’entrer ici dans ce genre de considérations ce qui est bien certain, c’est que les prétendus jansénistes, les adeptes de Port-Royal, ne sont pas en bonne posture depuis 1870, pas plus que les sectateurs de Bossuet et du gallicanisme, pas plus que les partisans du