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un procès-verbal secret a relaté cette translation, et une plaque de cuivre vissée sur le cercueil dit que ces restes ont été portés à Port-Royal par les soins de, Mgr Fuzet, archevêque de Rouen, qui avait su les découvrir dans les ruines de la chartreuse de Villeneuve-les-Avignon. – En 1909 enfin fut commémoré dans la plus stricte intimité, sans que la presse en ait eu connaissance, le second centenaire de la destruction du saint monastère. Dix ou douze personnes assistèrent à un service funèbre célébré dans l’église de Saint-Lambert ; on alla en pèlerinage à Port-Royal, où aucun discours ne fut prononcé, et finalement un De profundis fut récité par le curé de Magny au milieu des pierres tombales qui se dressent dans l’église, la vraie nécropole de Port-Royal. À cette occasion parurent différents ouvrages, notamment le beau livre de M. André Hallays intitulé le Pèlerinage de Port-Royal, et la grande iconographie, aussi complète que possible, qui fut éditée par la librairie Hachette sous ce titre Port-Royal au XVIIe siècle, images et portraits[1] Ajoutons, pour être complet, une charmante plaquette de luxe intitulée Une journée de Port-Royal en 1654, œuvre exquise de Mme Marcelle Tinayre, illustrée par M. Julien Tinayre. Elle se trouve au musée de Port-Royal, où ne figurent pas nécessairement tous les ouvrages dans lesquels il est question de Port-Royal ou du jansénisme. D’autres publications ou devancèrent ou suivirent celles-là, notamment les Mémoires d’Hermant (six volumes in-8e) destinés à servir de réponse et de réfutation aux Mémoires du jésuite René Rapin ; une édition port royaliste des

  1. Cette édition de grand luxe a été épuisée en quelques semaines ; elle n’a pas été publiée à nouveau jusqu’à ce jour.